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Développement et croissance en Afrique, les opportunités de l’industrie technologique

Développement et croissance en Afrique, les opportunités de l’industrie technologique

Avec plus de 650 pôles d’innovation sur le continent en 2020, l'industrie technologique en Afrique est en croissance, boostée par l’essor de la classe moyenne et la révolution numérique mondiale. 

03/05/2021 Retour à tous les articles

Avec plus de 650 pôles d’innovation sur le continent en 2020, l'industrie technologique en Afrique est en croissance, boostée par l’essor de la classe moyenne et la révolution numérique. Les nouvelles technologies, en présentant d’innombrables opportunités, sont en mesure de répondre aux besoins de la population africaine. Ainsi, les pays africains ont ainsi commencé à faire preuve d’innovation en mettant en place de véritables centres de recherche et de développement, attisant l’intérêt des géants mondiaux de la Tech.

La Tech en Afrique, vecteur de croissance ?

Présentée comme le prochain grand marché en croissance depuis plusieurs années maintenant, l’Afrique bénéficie d’un intérêt important de la part des investisseurs étrangers : considérée comme l’un des derniers « Océan bleu » (en référence à la stratégie du même nom) pour la croissance technologique mondiale, elle attire l’attention des géants du numérique. Avec une population parmi les plus jeunes du monde, le continent africain semble prometteur et offrirait un marché de consommation majeur pour les trente années à venir, marché dont le développement perdure grâce aux utilisations massives de smartphones et d’Internet, rendues désormais possible sur le continent via des installations et des infrastructures appropriées. 

Technologie et développement vont souvent « de pair » sur le continent : un écosystème numérique émergent, totalement développé ou non, permettra à terme le développement des structures concernées, qui elles-mêmes auront des conséquences importantes sur le mode de vie des populations. En Afrique, où de nombreuses régions rurales restent en retrait en comparaison des grandes métropoles connectées, le secteur de la Tech joue un rôle indéniable dans leur développement. En effet, les technologies étant « multiplicateur de croissance », l’accès aux réseaux pour les appareils connectés améliore l'information auprès des utilisateurs, mais sont aussi des « ressources créatrices d’emplois » et mènent même à l’« inclusion financière ».

Malgré de grandes attentes, la croissance africaine n’a pas encore connu son apogée et présente encore des défis. En Afrique, l'écosystème technologique est limité par un manque de financement : avec une faible empreinte des États, et particulièrement dans les zones rurales, ce sont les organisations privées ou financées par des donateurs qui « représentent plus de la moitié des pôles technologiques du continent ». Ainsi, les start-up de la Tech comblent ces lacunes et permettent de répondre à la demande accrue des africains dans certains domaines comme « l’accès à distance aux services » notamment ceux bancaires, accentués par la crise de la Covid-19.

Cap vers l’Afrique pour les géants du numérique 

L’Afrique, en proposant un environnement propice au développement des technologies, attire les investisseurs étrangers et les grands groupes internationaux. Après Google, Microsoft, Facebook, Huawei, Amazon, c’est désormais au tour de Twitter d’établir un siège régional sur le continent. Le 12 avril dernier, le réseau social a annoncé l’ouverture de son premier bureau en Afrique. Cette implantation trouve son origine en 2018, lorsque Twitter avait confirmé son intérêt pour le continent africain en nommant pour la première fois à son conseil d'administration un citoyen africain, la Nigériane Ngozi Okonjo Iweala (aujourd’hui directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)). 

Après une tournée africaine en 2019, c’est le Ghana qui est choisi par Twitter. L’entreprise américaine estime que ce dernier remplit toutes les conditions nécessaires : un « exemple de démocratie », « l'existence de la liberté d’expression », « de la liberté en ligne » et « de l'Internet ouvert ». Autre facteur déterminant dans ce choix, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), qui a récemment désigné le Ghana pour accueillir le Secrétariat de la Zlecaf, à Accra, sa capitale. Pour la multinationale, ceci s'aligne sur leur « objectif primordial d'établir une présence dans la région qui soutiendra [leurs] efforts pour améliorer et adapter [leur] service à travers l’Afrique ». Prochainement, Twitter accueillera sa première « équipe d’ingénieurs africains », profils « activement » recherchés par la firme sur le continent. 

En s’implantant en Afrique, ces géants de la Tech sont indéniablement vecteurs de croissance à travers la création de milliers d’emploi, qui représente une aubaine pour la jeunesse africaine qui se voit bénéficier de formations dans ces domaines, mais aussi grâce à leurs investissements et leurs financements dans les installations régionales et locales et à leurs subventions pour des initiatives locales et des programmes spécifiques à destination des communautés et de l’éducation. Cependant, les investissements occidentaux et chinois seuls ne suffiront pas à rendre le secteur de la Tech stable en Afrique et à assurer un développement pérenne du secteur. L’accent doit être mis sur les initiatives panafricaines, soutenues par les États africains eux-mêmes, pour entrer dans une réelle « révolution numérique africaine ». 

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